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ID: 380
Ressource_Provider: Régis Poulet
Title: Investigation
DocumentNature: Engraving
Repository: BM
Color: Hand-tinted
Caption: Interrogatoire en plein vent.
Particulars: Imp. Litho. de M.elle Formentin, rue des S.ts Pères, N°10.
Engraver: Grevedon
Topic: Judicial Torture 拷問
Description: Interrogatoire en plein vent.
Les mandarins des plemiers ordres de l'état, ceux qui font partie des
cours souveraines, peuvent rendre leurs arrêts partout où ils se trouvent. La large robe, le collier à gros grains (sou-chou), le bouton sphérique et la plume du bonnet, désignent le rang élevé de ce magistrat; mais la plaque circulaire et brodée, avec la figure d'un tigre, qu'il porte sursit poitrine, semble indiquer qu'il appartient à la famille impériale . La plaque ordinaire de mandarin est carrée.
On petit remarquer encore ici, à la ceinture du secrétaire ou greffier, le mouchoir, les deux bourses, dont l'une renferme le tabac à fumer, l'autre la boite à bétel; enfin le nécessaire en forme de gaîne, qui contient le couteau et les quai-tsée ( bâtonnets qui servent de cuillers et de fourchettes): ces objets sont toujours placés de la sorte, comme ornements.
Ce jeune homme, oceupe à tracer la minute de la procédure, se sert d'un pinceau trempé dans l'encre de la Chine et peut donner une idée de la manière d'écrire de ce peuple. Le pinceau est tenu verticalement, et les lettres sont disposées en lignes perpendiculaires, depuis le haut de la page jusqu'au bas, en commençant droite et eu finissant sur le côté gauche du papier.
L'exécuteur (Boschée) se reconnaît aux caractères tracés sur soil bonnet, et qui expliquent les titres et les dignités du haut personnage au service duquel il est attaché. La manière dont, il tient la femme aceusée caractérise à la fois l'insolente brutalité (de ces sortes de gens dans l'exercice de leurs fonctions, et l'extrême mépris avec lequel sont traitées dans ce pays les femmes suspectées settlement de mauvaise conduite. Celles qui sont convaincues d'avoir déserté la maison conjugale, se voient condamnées à recevoir un certain nombre de coups de pan-tzéee (1). C'est la canne, aplatie et fendue par un bout, que tient à la main ce bourreau. Dans le cas d'infamie notoire, s'il y a eu scandale, l'arrêt soumet en outre la coupable à porter durant un certain laps de temps le collier de bois désigné par le nom de Tcha da cangue): mais tout s'arrange ordinairement, s'il y a de l'argent sur jeu, et la peine corporelle est commuée en une simple amende.
(1) Une femme est condamniée au fouet, et le mari peut ensuite la vendre, si elle quitte la maison. Elle est livrée à la mort, si dans sa fuite elle prend un second époux. Si c'est le mari qui l'abandonne, elle peut, après trois ans d'absence, porter sa plainte aux magistrats, qui lui donnent le droit de se remarier. On plaindra les femmes chinoises, quand on saura que les secondes femmes ou concubines dépendent absolument de l'épouse légitime, et que parmi les gens du commun, les parents d'un homme qui est mort, pour retirer une partie de l'argent qu'une femme a coûté, peuvent la remarier si elle n'a pas deux enfants mâles. Souvent ils ta farceur de recevoir d'eux un mari; quelquefois même le mari est arrêté, la femme payée, sans qu'elle en ait eu la moindre connaissance. » (Miss. étrang.)
Keyword: investigation, woman
Bibliography
1:Name:
MALPIÈRE, D. Bazin de (pseudonyme de Louis Bazin?) La Chine. Mœurs, usages, costumes, arts et métiers, peines civiles et militaires, cérémonies religieuses, monuments et paysages, 2 vols. Note(s): (Tom.II, pp.13-14)
Derniére modification le : 2005-11-17 |