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ID: 387
Ressource_Provider: Régis Poulet
Title: Stretch: ears
DocumentNature: Engraving
Repository: BM
Color: Hand-tinted
Caption: Le tortillement des oreilles.
Particulars: Lith. de M.elle Formentin
Engraver: Schaal
Topic: Judicial Torture 拷問
Description: Le tortillement des oreilles.
On serait tenté de classer cette pénalité singulière parmi celles
qu'inventa le caprice de quelques tyrans, mais que la loi n'autorise point. Deux estafiers, espèce de gendarmes, au service des différents tribunaux, maintiennent le délinquant, et lui font subir la punition à laquelle il a été condamné par le magistrat, et qui consiste à lui tordre les cartilages des oreilles. Ce châtiment, qui ne laisse pas que d'être douloureux, semble cependant ne devoir être appliqué qu'à des fautes légères.
On assure que le lois sont tellement combinées en Chine que nulle faute ne reste impunie, mais que jamais le châtiment n'excède la faute. Point de vexations inutiles, anticipées ou arbitraires, dans la procédure criminelle des Chinois les aceusés ne sont réputés coupables que lorsqu'ils sont convaincus et condamnés, jusque-là, ils jouissent de toutes les ressources qui peuvent adoucir leur situation; à la liberté près, ils ne sont privés de rien. Les fils, les petits-fils, les femmes, les frères d'un Chinois condamné à l'exil, sont autorisés à le suivre et à se fixer auprès de lui.
Les parents de toute espèce d'aceusé peuvent lui porter dans sa
prison tous les secours qu'il est en leur pouvoir de lui offrir. On les y invite loin de les rebuter. Un geôlier qui vexerait l'aceusé détenu en prison, un magistrat subalterne qui l'assujétirait à une gêne que la loi n'autorise pas, un juge supérieur qui oserait prendre sur lui d'ajouter à la rigueur de cette loi, tous sont punis, et pour, le moins destitués.
Il est permis à tout proche parent d'un criminel, reconnu coupable, si toutefois la peine est légère, et si ce condamné est son ancien, de se mettre à sa place pour subir le châtiment que lui inflige la loi. Le P. Duhalde cite l'exemple d'un fils dont le père venait d'être condamné à recevoir cent coups de Pan-tzée. Le jeune homme se précipite sur le corps de son père, demandant à grands cris d'être puni à sa place; et le mandarin, touché de ce noble dévouement, fit grâce au coupable. Tant la piété filiale est respectée à la Chine!
Keyword: ear, stretch
Bibliography
1:Name:
MALPIÈRE, D. Bazin de (pseudonyme de Louis Bazin?) La Chine. Mœurs, usages, costumes, arts et métiers, peines civiles et militaires, cérémonies religieuses, monuments et paysages, 2 vols. Note(s): (Tom.II, pp.29-30)
Derniére modification le : 2005-11-17 |